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Les élèves font leur histoire (de la danse)
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16 avril 2014

Devoir sur Noureev

"Dansez à fond et avec effronterie. Ne vous retenez pas ! La timidité, ce n'est pas intéressant. Si vous êtes timide, vous serez dévorés par vos costumes et les décors. Prenez la scène et commandez là!".

Quand vous entendez cette phrase, de Rudolph Nourreev s'adressant à des danseurs, qu'est-ce que cela vous inspire, en tant qu'élève, en tant que danseur ?

Vous redigerez une réponse courte pour le 14 mai 2014 au plus tard.

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Commentaires
V
Cette citation m'est également adressée mais aussi à chacun d'entre nous. En effet, il nous arrive à tous d'avoir des jours où le stress, la timidité et la peur prennent le dessus. Pour certain il est plus simple de surmonter ces sensations qui nous écrasent mais pour d'autres cela s'avère bien plus difficile. En ce qui me concerne, je suis en cours d'affrontement avec cette timidité. Toutes les auditions que j'ai pu faire depuis la troisième m'ont aidé, construite et forgé le caractère, année après année, je réussis à oublier les personnes autour de moi lorsque je danse sur scène ou en studio. Il ne faut pas oublier que le plus important est de montrer au jury mais surtout au public notre amour pour la danse; comme me diraient mes professeurs: "Danse grand, impose toi".
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D
Cette citation m'inspire les corrections de mes professeurs: "Ne vous cachez pas!".<br /> <br /> La timidité n'a en effet pas sa place dans la danse, elle masque toute la personnalité d'un danseur. Ce qui est intéressant c'est le travail du danseur, faire passer une émotion aux spectateurs. Le danseur peut transmettre la joie ou la tristesse, la peur, la colère, la beauté, l'humour, l'amour... Si il reste timide, il se ferme aux spectateurs.<br /> <br /> Les décors et costumes sont au service du danseur de la représentation, ils viennent souligner, créer une ambiance mais surtout doivent pas envahir le personnage. Donc le danseur est l’élément fort de l'ensemble il doit être maître de l’interprétation. <br /> <br /> Le mot effronterie m'interpelle, je le comprend comme danser avec toute son âme, en osant se mettre à nu, aller dans l’excès.
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E
Lorsque l’on rentre dans le studio, on doit être une autre personne. On est plus les mêmes, on passe de l’état d’un individu banal à quelqu’un de complètement différent. On devient artistes. Des artistes, dont le seul instrument est le corps. Et même si certains trouvent qu’une barre pour s’échauffer est déjà une routine, c’est à partir du premier plié, qu’il faut tout donner. Dégager toute la hargne que l’on a retenue en soi tout au long de la journée. Assumer ce que l’on fait. Il est vrai, parfois le moral est bas, on n’a pas envie de bouger… mais le fait de se retrouver à la barre, nous change intégralement. Pourquoi ne pas, s’imaginer devant un public, ou même un jury. Ceci nous stimule à donner plus et à se lâcher.<br /> <br /> J’ai pu ressentir de moi-même l’expérience de danser seul face à un jury en auditions. Et j’avoue que c’est tellement différent que de passer (simplement) devant son professeur en cours… C’est vraiment quelque chose d’unique et qui nous apprend énormément sur nous face à notre art. J’ai remarqué que l’on arrive à faire des choses qui nous étonnent nous même. Et même si le côté technique n’est pas toujours à son meilleur point, c’est l’artistique qui prend le dessus… c’est l’artistique qui nous permet de se démontrer… La technique est importante, mais elle viendra après. <br /> <br /> Quand on se retrouve enfin sur scène, on nous dit souvent que la musique est plus forte que nous. Il faut que l’on vive la musique et que l’on soit habité par le geste pour que notre performance soit comprise. C’est pour cela que sur scène il ne faut pas être timide, ne pas se refermer sur nous même. Chaque geste, chaque sentiment y est amplifié … Il ne faut pas être effrayé par se grand noir, qui cache des centaines de yeux, rivées sur nous. Il faut d’abord montrer et prouver à son public que ce que l’on fait, est vraiment nous, et que l’on aime ce que l’on fait.
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J
Quoi répondre lorsque cela fait un long temps qu'on ne monte plus sur scène? A tel point que je ne pourrais dire depuis combien de temps, cinq années, peut-être même plus. Le seul endroit où je tente d'apparaître plus nettement est le studio, le cours. <br /> <br /> La chance se présente : je vais présenter une pièce (avec une danse qui nous donne l'impulsion) avec une amie au mois de mai et la faire vadrouiller un peu sur les routes courant juin. Là, je vais m'emparer de la scène.<br /> <br /> Si Noureev dit qu'il faut ne faut pas que le faste des costumes ou de ses costumes ainsi que les décors, ne prennent le pas sur le danseur, nous n'en aurons presque pas. Dans la simplicité, presque à nue. C'est un risque à prendre car il faut s'accommoder du dénuement comme seul costume et seul décor. Il a raison dans le sens où il va plus loin que l'artifice, il veut que le costume soit comme une seconde peau, un prolongement du rôle. Un amplificateur.<br /> <br /> "Danser à fond et avec effronterie", nous danserons avec la rage de la querelle mise en scène et avec toute la féminité dont nous avons besoin pour la réaliser. "Je" devrais-je dire. Bernard nous dit qu'il faut en mettre des tonnes, donner et reprendre... Je me dois de m'appliquer à cela.
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A
Bravo Jeanne pour ce texte sincère, touchant et ce qu'engage, en toi, le rapport à la scène et aux partenaires de scène. A utiliser dans ton dossier ! <br /> <br /> Anne
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