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Les élèves font leur histoire (de la danse)
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2 décembre 2021

Devoir pour le 5 janvier 2022

sacreNotre première séance portait sur "Le Sacre du printemps" et ses nombreuses "versions". Nous en avons vus plusieurs. Pour ce devoir, je vous invite à faire une recherche (documents +  vidéo )sur une version d'un chorégraphe que nous n'avons pas vue et tenter de percer "l'enjeu" de cette version, ce qu'elle porte du chorégraphe qui fait ainsi "son sacre".

L'idée de ce travail est, dans la mesure du possible, de trouver une vidéo ou un extrait, complété d'éléments descriptifs que vous aurez pu trouver par ailleurs, pour faire part de ce que vous "ressentez" ou de ce que vous "percevez" de cette version, en le faisant avec votre subjectivité, votre point de vue, votre expérience de danse.

 

Le devoir est à rendre sous la forme de "commentaire" à ce post, avant le 5 janvier 2022.

 

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Commentaires
I
1913, le Sacre du Printemps de Nijinsky et Igor Stravinsky est dévoilé au public parisien. La pièce choque, scandalise, elle est finalement oubliée. Huée, elle a pourtant révolutionné le monde artistique et compte 100 ans après plus de 200 versions.<br /> <br /> C’est en 2013 que Akram Khan crée la sienne, « ITMOI » (In the mind of Igor). Britannique d’origine bangladaise, le chorégraphe emmène le spectateur dans son univers intime, sa vie, mêlant traditions et avant-garde. Il pratique le Kathak dès sa naissance ( danse traditionnelle indienne), qu’il ne cessera d’exploiter dans son travail. Passant par Parts, il fonde sa compagnie Akram Khan Company en 2000.<br /> <br /> Dans son sacre, Akram Khan s’intéresse et se questionne sur le procédé créatif de Stravinsky en se poussant à creuser dans son passé, son vécu, son moi, une quête qui a fait ressurgir un nouvel univers. S’éloignant de la pièce du compositeur, Akram Khan réécrit totalement la partition du Sacre à l’aide de trois compositeurs, Jocelyn Pook, Nitin Sawhney et Ben Frost mais la musique n’en reste pas moins présente dans l’inspiration du chorégraphe : « Je me suis intéressé à la dynamique dans laquelle Stravinsky a transformé le monde classique de la musique, explique Akram Khan, en évoquant des émotions à travers des motifs. Et ces motifs naissent tous de l’idée d’une femme qui danse jusqu’à la mort. »<br /> <br /> Sa musique mélange l’électro, les chants folkloriques… la danse est tout aussi riche d’une multitude de styles, Kathak, danse contemporaine, hip hop, bûto avec des mouvements saccadés et répétitifs, un clin d’oeil au sacre de Pina Bausch ou celui d’origine. C’est dans un décor sobre et mystérieux qu’Akram Khan fait évolué ses onze danseurs. Une jeune fille, l’élue, un prophète, une créature cornue, une reine blanche et un derviche tourneur ; cultures et époques se mélangent dans sa réflexion sur le chaos, le sacrifice, le doute, l’amour. <br /> <br /> Akram Khan est un conteur, il a su une nouvelle fois se faire entendre et comprendre.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=4wVBYddm3W0
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L
Il y a quelques temps j’ai lu un article sur la nouvelle création du Malandain Ballet Biarritz qui est en réalité une soirée de présentation de 2 œuvres recrées sur la musique de Stravinski : "L’Oiseau de feu" et "Le Sacre du printemps". Il me semblait donc évidant pour cette présentation de revenir sur cette création très récente du "Sacre du printemps".<br /> <br /> A ma grande surprise, ce n’est pas Thierry Malandain qui a chorégraphié "Le Sacre du Printemps", préférant la chorégraphie de "L’Oiseau de Feu", mais bien Martin Harriague, jeune chorégraphe associé au Malandain Ballet depuis 2019 (mais déjà très primé dans de nombreux concours de chorégraphie comme ceux de Stuttgart, Hanovre, Copenhague...). Cela est surprenant lorsque l'on connait le réputation de cette œuvre, souvent jugée comme une recréation compliquée que l’on a l’habitude de voir associée à des chorégraphes très expérimentés, dont Thierry Malandain fait parti.<br /> <br /> Ce n’est pourtant pas un hasard lorsque l’on se penche sur le travail de Martin Harriague. En effet, le rapport de l’homme et la nature le fascine et l’inquiète : comme il l’évoquait déjà dans ses créations récentes ("Sirènes", "Fossiles", "Serre"), la renaissance du vivant, sa puissance et la lutte pour la survie sont des notions qui le lie au sujet du "Sacre du printemps". Pour recréer cette œuvre qui figure comme un morceau d’histoire, il a tenu à respecter l’intention originelle de Stravinski : illustré par un rite païen, (il cite Stravinski) : « c’est la sensation obscure et immense à l’heure où la nature renouvelle ses formes, et c’est le trouble vague et profond d’une pulsion universelle ». Connu pour créer une danse explosive et terrienne qu’il renouvelle dans cette œuvre à la force sauvage et menaçante, il renonce tout de même à un lyrisme gestuel dont il a l’habitude d’user, et se concentre sur le pouvoir expressif du mouvement primitif et des figures fractales par lesquelles le groupe s’enroule, se déploie, se contracte comme le vivant qui se fraie partout un chemin avant d’exploser. <br /> <br /> De l’esthétique originale de la pièce, Martin Harriague en garde une version épurée, les danseurs en blancs sont uniformisés, seule la figure d’un ancien se dégage du groupe. Le ruban rouge à leurs chevilles et l'unique rappel aux costumes de la création, et le sol vert est le seul élément de décor reprenant la notion concrète de nature. <br /> <br /> Cette création étant très récente, très peu d’extraits existent, voici donc en fin de trailer les seules images que j’ai pu trouver de cette pièce : https://www.youtube.com/watch?v=DbCsK--MUoE<br /> <br /> On peut y observer les décors épurés, une danse en partie terrienne, une chorégraphie de groupe où la notion d’appartenance y est questionnée, la figure de l’ancien et surtout, comme dans l’oeuvre originale : la notion d’une élue désignée par le groupe. <br /> <br /> Avec cette création actuelle, Martin Harriague nous requestionne sur notre liaison avec la nature et nous glisse en message l’importance et la puissance de cette renaissance de la nature, devenue si fragile dans nos sociétés.
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H
Né en 1986, Martin HARRIAGUE, est un récent chorégraphe français. Il commence la danse classique et contemporaine à l'âge de 19 ans. <br /> <br /> Il est maintenant chorégraphe et artiste en résidence au Malandain Ballet Biarritz. <br /> <br /> <br /> <br /> Ses  chorégraphies ont reçu une reconnaissance internationale et des prix dans les compétitions. Notamment en remportant à la fois le prix des professionnels et celui du public dans la catégorie chorégraphes classiques et néoclassiques, organisé à Biarritz.<br /> <br /> <br /> <br /> Le rapport de l’homme et de la nature fascine et inquiète Martin Harriague. La renaissance du vivant, sa puissance, la lutte pour sa survie. Il est fasciné de la vision qu’à Nijinsky du printemps “violent et sauvage”, c’est d’ailleurs de cela qu’il s’inspire pour sa nouvelle œuvre.<br /> <br /> <br /> <br /> De plus, le martèlement rythmique et complexe qui donne à l’oeuvre sa force sauvage et menaçante convient au langage corporel de Martin Harriague, explosif et terrien.<br /> <br /> <br /> <br /> Après une introduction délicieuse où les danseurs s’extirpent d’un piano d’où s’échappent les premières notes du Sacre, le sacrifice de l’élue se met en place. Avec des clins d’œil à l’histoire du Sacre : des danseurs au pieds nus, qui marquent la rythmique en sautant en rythme sur la musique, la venue d’un sorcier ou l’inclinaison devant le soleil qui rappellent tous l’univers de Nijinski.<br /> <br /> <br /> <br /> On ressent physiquement l’énergie sauvage et l’effroi intemporel qui habitent ce groupe confronté à la violence du vivant, purifié par le rite. On perçoit la sauvagerie et la nécessité de l’offrande finale de l’élue.<br /> <br /> <br /> <br /> Par bien des aspects, le Sacre était une avancée « révolutionnaire », tant par sa chorégraphie de Nijinski que pour sa partition. Harriague décide de s’emparer du mythe en respectant l’intention originelle du compositeur : illustré par un rite païen, « c’est la sensation obscure et immense à l’heure où la nature renouvelle ses formes, et c’est le trouble vague et profond d’une pulsion universelle » Stravinsky .<br /> <br /> <br /> <br /> J’ai beaucoup apprécié les extraits que j’ai pu trouver et j’ai justement trouvé cela frustrant de ne pas pouvoir en voir plus. Martin Harriague est un chorégraphe dont je n’avais jamais entendu parlé donc j’ai été agréablement surprise de cette découverte.<br /> <br /> <br /> <br /> Hannah MARMOITON.
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L
J'ai choisi la version du sacre du printemps de Georges Momboye qui est ivoirien et qui l'a réinterpreté en 2007. Momboye s'est approché de cette oeuvre avec beaucoup de sincérité.Avec Le Sacre du printemps, les danseurs de la compagnie pour la plupart issus de grands ballets nationaux d'Afrique de l'Ouest- nous livrent une succession de tableaux célébrant la rencontre de la modernité occidentale et de la danse africaine. Cette musique de la terre et du sacrifice n’a rien perdu de sa force, depuis les Ballets russes, elle s’est même enrichie d’interprétations nouvelles. Il en est une qui n’a jamais été explorée : la rencontre de cet univers avec la culture africaine, dans son rapport aux rythmes, aux rites, à la nature et au corps. Cette oeuvre est composée de 16 danseurs blancs et noir. Entre arret brusques, mains qui tremblent, pieds qui frappent le sol... la gestuelle est entre la tradition africaine et la danse contemporaine. Bien que je n'ai pas trouvé une version complète, les passages que j'ai pu observer sont originales et uniques. Et j'aimé cette version pour le mélange des cultures et cet aspect athlétique. <br /> <br /> lien site internet à partir de 44s
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M
88 ans après la version originale crée par Nijinsky pour les Ballets Russes, Angelin Preljocaj décide à son tour de « faire son sacre » en 2001. Après avoir refusé de nombreuses propositions, soucieux de pouvoir encore faire quelque chose de cette œuvre magistrale, il accepte de monter cette pièce avec Daniel Barenboïm qui le convainc que cette pièce est encore actuelle. Et en effet j’ai trouvé cette pièce très brute, très juste et moderne. Dans cette version pour 12 danseurs (6 filles et 6 garçons), Preljocaj garde la thématique originale, une élue est désignée par la communauté comme dans le sacre de Nijinsky, mais cette dernière va être amenée à se libérer et assumer sa féminité en finalement dévoilant sa nudité. J’ai donc trouvé tout d’abord cette pièce très juste car Preljocaj arrive à relever le défi de faire quelque chose d’actuel avec cette pièce plus ancienne. Il choisit un thème, fort, puissant, tabou, moderne. Les femmes dans cette pièce se battent, s’affirment, se libèrent et c’est quelque chose qui 21 ans après la création, aujourd’hui est encore d’actualité : le féminisme, la libération des femmes. Cette pièce m’a donc beaucoup touchée je l’ai trouvée émotionnellement très forte, le corps nu de la danseuse à la fin qui se débat est aussi très beau et émouvant. <br /> <br /> <br /> <br /> De plus, je trouve que cette pièce met en avant à la fois la danse masculine et féminine, chaque danseur a une grande présence. Même si c’est une chorégraphie plutôt genrée car la danse est crée pour montrer la différence entre hommes et femmes, cela ne crée pas d’inégalités, ni les hommes ni les femmes sont délaissés ou ont un rôle secondaire. Au contraire les hommes autant que les femmes sont mis en avant dans leur danse ce qui rend les duos mais aussi les danses masculines ou féminines beaucoup plus fortes car même si la chorégraphie est faite pour distinguer les personnes de deux sexes différents on voit au final 12 corps et 12 danseurs qui se mettent en mouvement. <br /> <br /> <br /> <br /> Enfin, j’ai beaucoup aimé cette pièce car elle retranscrit très bien la musique de Stravinsky. Cette dernière étant très puissante et un monument à elle-même, je trouve que Preljocaj est arrivé à faire quelque chose de très juste dans son approche à la musique. En effet, la danse n’est pas noyée par la musique au contraire elles se complètent et s’accentuent l’une et l’autre ce qui donne quelque chose d’encore plus prenant. Dans la chorégraphie de Preljocaj on retrouve à la fois la douceur qu’il y a dans la musique parfois mais aussi la violence des accents, des percussions est retranscrite dans la violence de la danse, des femmes qui se débâtent avec des mouvements parfois syncopés, qui heurtent. <br /> <br /> <br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=IGUZjBpeWT8<br /> <br /> <br /> <br /> https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/1882405001020/le-sacre-du-printemps-par-angelin-preljocaj-au-theatre-de-la-ville
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